Le Sud des États-Unis cache un joyau à découvrir absolument! Une ville pour les rêveurs et les amants d’histoire. Laissez la Nouvelle-Orléans vous ensorceler…

La Nouvelle-Orléans, belle et immortelle

Six mois après avoir été littéralement dévastée par l’ouragan Katrina – qualifié, à juste titre, de « plus grande catastrophe de l’histoire des États-Unis » - la Nouvelle-Orléans panse ses plaies et annonce au monde entier qu’elle est prête à accueillir de nouveau ses touristes.
Quiconque prend le temps de goûter cette ville haute en couleurs revient convaincu qu’elle n’a rien à voir avec le reste des États-Unis. Architecture, musique, gastronomie, festivités, tout à la Nouvelle-Orléans inspire la bonne humeur. Et c’est justement la joie de vivre néo-orléanaise qui attire et charme des milliers de touristes chaque année.
Tout comme l’ensemble de la Louisiane, la ville de New Orleans est née de la fusion de plusieurs cultures. D’abord française, elle devint terre d’asile pour les Acadiens chassés de leurs possessions canadiennes par les Anglais. Par la suite, elle fut tour à tour espagnole, française à nouveau, et finalement américaine, suite à la vente conclue par Napoléon. À ce cocktail culturel unique s’ajoute la touche créole, qui tire ses racines de l’ascendance africaine commune à la Louisiane et aux Antilles.
Les visiteurs francophones seront charmés par l’influence française et acadienne qui subsiste encore de nos jours. Quoique la langue de Molière ne soit plus guère parlée que dans l’arrière-pays ‘cadien (ou cajun), les noms de rues (de Chartres, Royale, de Bienville ou de l’Esplanade) évoquent l’ancienne métropole. En visitant l’Acadie louisianaise, on s’étonnera d’entendre, ici et là, un français mêlé d’anglais, langue colorée encore parlée par les ‘Cadiens.
La Nouvelle-Orléans se trouve, en de nombreuses parties, sous le niveau de la mer, ce qui a contribué aux dramatiques inondations qui ont suivi le passage de Katrina. Un guide touristique rencontré avant l’ouragan nous avouait même que « cette ville n’aurait logiquement jamais dû exister… ». Le quartier historique, que l’on appelle le Vieux-Carré français, est situé dans la partie la plus élevée de la ville. Grâce à cette particularité, cette section de la ville, la plus intéressante pour les touristes, a été largement épargnée.
La meilleure façon de découvrir le Vieux-Carré français est de le parcourir à pied, en prenant le temps d’admirer ses façades. Les influences françaises, espagnoles et créoles que l’on reconnaît dans l’architecture, ainsi que les jardins luxuriants typiques du climat subtropical, forment un ensemble unique et coloré. Les imposants bâtiments historiques se parent souvent de magnifiques balcons de fer forgé délicatement ouvragés, souvenirs du règne espagnol. Dans les cours des vieilles maisons se côtoient fleurs tropicales et arbustes touffus. L’air est chaud à la Nouvelle-Orléans, et l’été y est particulièrement humide. Si cela n’est pas toujours agréable à supporter, c’est par contre le climat idéal pour la croissance des végétaux.

En plein centre du Vieux-Carré, face au Mississippi, se dresse l’imposante cathédrale Saint-Louis-Roi-de-France, face à l’élégant square Jackson, ancienne Place-d’Armes. Il s’agit sans contredit du cœur du Quartier français. Tout autour, différents bâtiments méritent que l’on s’y arrête. Parmi eux le Cabildo, vestige du règne espagnol, dont les balcons de fer forgé sont un bel exemple du genre. En longeant le Mississippi, on arrive au Marché Français où l’on peut, encore aujourd’hui, faire ses emplettes de produits frais. Juste en face, le célébrissime Café du Monde et l’odeur de ses fameux beignets… Et pourquoi ne pas prendre le temps de contempler la ville depuis le fleuve? Sur le Mississippi, plusieurs bateaux proposent de petites croisières.
La Louisiane, c’est aussi le Sud américain avec tout ce qu’il conserve de son passé… Il y a bien sûr le vaudou, né d’un mélange de catholicisme et de cultes africains. À la Nouvelle-Orléans, nous avons même rencontré une prêtresse dans son temple encombré d’offrandes et d’amulettes. Entre les icônes dédiés à la Vierge Marie, des dizaines de poupées, apparemment toutes investies d’un pouvoir particulier, jonchaient le sol. Partout, des pièces de monnaie laissés par les visiteurs servaient d’offrande. C’est dans cet étrange « sanctuaire », érigé dans l’arrière-boutique d’un petit commerce de spécialités vaudou, que l’on peut se faire conseiller gris-gris et breuvages… Bien que le vaudou soit aujourd’hui surtout relégué aux musées, il demeure un élément important du passé de la ville. Au cimetière Saint-Louis, la tombe de Marie Laveau, la plus célèbre prêtresse de New Orleans, est encore aujourd’hui fleurie par de nombreux passants, dévots ou simplement curieux.
La Louisiane, état sudiste, évoque également les plantations et leurs superbes demeures. Le long du Mississippi, plusieurs domaines grandioses s’offrent à la vue du touriste rêveur. L’une des plantations les plus spectaculaires est celle de Oak Alley (l’allée des chênes) qui ne saurait mieux porter son nom. Un véritable tunnel naturel mène à la somptueuse maison blanche. Les chênes, trois fois centenaires, rejoignent leurs branches au-dessus de l’allée, cachant partiellement le ciel.
Comme il fait très chaud en Louisiane, on peut avoir envie d’une escapade plus « tropicale »… C’est tout à fait possible. Le port de la Nouvelle-Orléans sert de point de départ à de nombreux bateaux de croisières offrant des séjours dans les Caraïbes. La compagnie de croisières Carnival Cruise Line, par exemple, offre des croisères de 4 jours avec escale à Cozumel au Mexique, ou de 5 jours avec escale à Cozumel et à Costa Maya (ou Calica), toujours au Mexique. Le navire Sensation, qui assure cette liaison, propose un forfait tout-inclus très pratique et plutôt abordable. L’hébergement est de qualité et le personnel, composé de représentants d’à peu près tous les pays du monde, assure un service efficace et courtois. Les journées passées en mer permettent de profiter des différentes installations : restaurants, casino, spa, boutiques, piscines sur le pont, etc. Lors des escales au Mexique, plusieurs activités facultatives sont proposées par la compagnie, et il est également possible de découvrir la région par soi-même. On trouve de très belles plages à Cozumel et à Costa Maya, avec en prime l’eau turquoise et incroyablement chaude de la mer des Caraïbes… Sans contredit la plus belle façon de terminer (ou de commencer, c’est au choix!) une visite en terre louisianaise !

Précision : Les croisières au départ de la Nouvelle-Orléans reprennent progressivement au fil des mois. Celle que l’on décrit dans ce reportage reprendra le 26 octobre 2006. Pour plus de détails, ou pour d’autres idées de croisières en Amérique ou en Europe, visitez le site de Carnival Cruise Line : www.carnivalcruise.com.

M-N Logier Paquette

Texte: © Marie-Noëlle Logier-Paquette
Photos: © D. Young/M. Terranova/Carnival Cruise Line/
M-N. Logier-Paquette