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Aux escales, animation pour tout le monde.
Pour les autochtones, la pénichette. C’est vrai que l’on croise plus de cabin-cruisers que de bateaux comme le nôtre dans les eaux irlandaises. Alors, tout le monde veut voir. Et apprécier l’espace intérieur, infiniment mieux conçu pour une embarcation de cette taille.
Pour nous, les Français, les rues des villages, et, bien entendu, les Pubs. A Carrick-on-Shannon, nous avons passé la soirée au « An Poitin Still » (ne me demandez surtout pas ce que ça veut dire).
Les musiciens étaient au nombre de cinq, vers dix heures, lorsque nous sommes arrivés. Deux heures après, ils occupaient toute une salle du pub. Au fur et à mesure que l’heure avançait, d’autres instruments venaient se rajouter à ceux qui avaient débuté le concert de musique folklorique. En cercle, la Guiness à portée de main, ils ont joué une bonne partie du répertoire traditionnel, pratiquement sans jamais s’arrêter. L’assistance fredonnait ou chantait à gorge déployée les airs du folklore et les ballades tristes. Dehors, on allait de temps à autre prendre un peu l’air ou griller une cigarette (fumer est depuis peu strictement interdit dans tout lieu où des personnes travaillent).

Je m'aperçois que je vous parle des Pubs depuis un moment, et je me dis maintenant que je suis en train de me tailler une réputation d'ivrogne sur mesure… C'est mal connaître la façon dont les choses se passent dans ces établissements hors normes. On peut rester avec un verre (d'eau - ils servent aussi !) jusqu'à la fermeture sans être importuné par une serveuse qui pousse à la consommation. Dans l'énorme majorité des cas, il faut aller soi-même chercher sa boisson ou son plat (on mange, aussi) au bar pour les ramener à sa table. Quand la salle est pleine, et que l'on ne peut plus bouger tellement il y a de monde, une tactique consiste à rester sur sa chaise jusqu'à la fin, comme au concert; une autre est de hurler sa commande en direction du comptoir; la troisième est de se faufiler vers la sortie en essayant de préserver ses vêtements des débordement de Guiness dûs à la bousculade. C'est évidemment la plus risquée…

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Carrick-on-Shannon

Carrick-on-Shannon fait figure de petite capitale régionale. C’est une toute petite ville de 4000 habitants, qui s’enorgueillit de posséder la plus petite chapelle d’Europe, la Costello Chapel, construite en 1879 par un riche marchand de la ville pour son épouse. Le shopping y est agréable et bon marché, et cela en fait une halte agréable pour les plaisanciers du Shannon.
Les Pubs y sont légion, bien sûr, comme partout en Irlande, et la campagne environnante verdoyante, avec ses petits murets, ses haies et ses boqueteaux.

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Boyle est d'essence différente. En raison de son passé historique important, la petite ville s'est développée en croix autour de la Boyle river, et on y trouve gare, hôpital, écoles, boutiques, Pubs bien évidemment, et aussi beaucoup d'autres choses. Aux abords de la cité, nous avons demandé la route du "village" à un passant. Celui-ci nous a regardé en riant, un peu choqué quand même, pour nous répondre "Je n'appellerais pas Boyle précisément un village". Il y a des bourdes qui s'évitent…

Leitrim, d'où le Comté a tiré son nom, un peu plus loin sur le canal de Ballinamore, est un village minuscule de quelques boutiques et quelques Pubs, dont le « Cois Na Habhainn », à quelques mètres de l'eau. N'y cherchez pas les monuments ou les curiosités, tout est dans l'ambiance… calme. Nous y avons passé la nuit, seulement réveillés par un coq matinal. Pour voyager loin, il faut se lever tôt !

 

Texte & photos: © JF Macaigne
Suite du voyage