Burano: une île en couleurs loin de l'agitation de la Sérénissime. pour se retrouver à deux en amoureux… (cliquez ici, ou sur l'une ou l'autre des vignettes, un diaporama de 95 photos vous attend)

Voir aussi : Venise en automne - Noël à Venise - Venise pour les amoureux - Escapade à Venise - La Lagune -

Petit matin. Burano s’éveille, avec la gueule de bois de celle qui a trop hurlé ses couleurs le jour d’avant. Sur un bleu incertain, un canot solitaire s’éloigne entre les bricole vers San Michele, l’île des morts, dont les cyprès découpent l’horizon.

C’est dimanche et les touristes ne sont pas encore arrivés. Les Buranelli sont à la messe. La lessive sèche sur les cordes aux fenêtres et entre les murs. Pas de pudeur, ni pour les vêtements, ni pour les couleurs. Les peintures vives délimitent les propriétés. On sait ainsi où commence celle du voisin.

Midi arrive soudain. Les fidèles sortent, leur ombre au plus court, les pêcheurs rentrent, heureux, et la famille se recrée, dominicale.

La lumière décline enfin, et avec elle la chaleur. On parle, on échange, on regarde, on engrange pour la semaine.

Et le soir vient, effaçant petit à petit les jeux des enfants.

 

C’est enfin Burano fantôme, quand les lampadaires blafards éclairent à peine l’eau noire du canal. Un dernier restaurant tardif peine à fermer sur une fondamenta déserte seulement habitée par le clapot des bateaux qui s’endorment. Quelques groupes encore, qui impriment à peine une image fugace sur les murs, comme si leur transparence les fondaient définitivement dans un paysage à la Toffoli.

 

La lumière est verte, teinte les quais. Dans le ciel un campanile de guingois troue l’obscurité de sa flèche orange. C’est la nuit. Burano s’endort. Les façades deviennent cadavres de couleur, et doucement s’enfoncent dans les eaux tièdes des rii.

La lagune
Texte & photos: JF Macaigne
Les adresses
 
[Accueil][Sommaire][Reportages][Caraïbes][Europe][Méditérannée][Océan Indien][Plan du site]