De Redon à Josselin
JF Macaigne
 
Pénichette® 1500 FB - Redon - La Gacilly - Malestroit - l'Oust - Josselin
 
 

Le cours de l’Oust, entre Malestroit et  Josselin, est plutôt campagnard et verdoyant, le plus souvent entre les champs de maïs, mais aussi avec quelques endroits sublimes, bordés de grands arbres qui se mirent dans les eaux calmes, ou encore de petits passages touffus et romantiques. Les écluses, toutes fleuries, jouent avec la lumière : les eaux éclaboussent le soleil, et explosent en de milliers de petits diamants à la surface des barrages.
Au Roc Saint André, allez donc jeter un coup d’œil à l’église Saint-André, qui surplombe l’Oust. Son clocher néo gothique du XIXe surprend par ses dentelles. Le grand pont en pierre de treize arches sous lequel vous passez date du XVIIIe siècle et fut bâti par le duc d’Aiguillon. Presque en dessous, à demi caché par les arbres, un petit sanctuaire rappelle la grotte de Lourdes. A la sortie du Village vers Josselin, arrêtez vous à la Brasserie Lancelot, du nom de son créateur, Bernard Lancelot (un nom connu, dans la région…). Lorsqu’on possède un patronyme aussi étonnant, la bière que l’on fabrique est forcément légendaire. De fait, si vous aimez la bière, c’est le moment de goûter à une cervoise, par Toutatis ! Installée dans une ancienne mine d’or, la Brasserie se visite les après-midi en semaine.

L’arrivée à Josselin en fin d’après midi se déguste avec les yeux du connaisseur. Ce sont les dentelles du clocher de la basilique Notre-Dame qui s’aperçoivent en premier, au-dessus des arbres. Après un coude de l’Oust, la forteresse se dégage, formidable. Nous passons lentement dessous, comme à la revue. Elle a décidément fière allure. Je parle de la Pénichette®, bien sûr ! C’est vrai que 15 mètres, ça commence à faire… On peut s’amarrer juste en dessous du château, alors n’hésitons pas. Les robinets qui courent le long du ponton sont là exprès, mais pas d’électricité. Bah ! Sur la 1500 FB, le panneau solaire se charge de tout ça. Et puis nous avons fait au moins quatre heures de navigation. Nous allons nous dégourdir les jambes et vérifier les horaires de visite du château pour demain. Lorsque nous redescendons, l’étendard  jaune et rouge des Rohan Chabot claque au vent, cela signifie que Monsieur le Duc est céans.

Josselin se gravit et se descend, il faut le savoir. Une fois que l’on a pris le pli, tout va bien. Mais au début, il y en a qui soufflent un peu. De toute façons, pas le choix, tout ce qui se visite est en hauteur, ou presque. Le Restaurant du Château, où nous dînons, est de l’autre côté du pont et au niveau de l’eau, plus facile pour la digestion, et possède une vue imprenable sur la forteresse. Il fait nuit, mais l’éclairage des hauts murs du XIVe est de toute beauté. Autant dire que la nuit est peuplées de rêves d’armures et de combats de légende, et que les cliquetis des armes résonne à mes oreilles. Au matin, je réalise que c’était la corde du drapeau qui flotte sur la tour qui frappait contre le mât. C’est égal, les chevaliers étaient magnifiques.

 
   

Texte & photos : ©JF Macaigne

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