De Chenillé-Changé à La Suze-sur-Sarthe
par la Mayenne, la Maine et la Sarthe.
 JF
Macaigne

 
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C’est un joli couple. La Mayenne, qui prend sa source au sommet du Mont des Avaloirs, vers Alençon, coule vers Angers et là, rencontre la Sarthe, qui coule depuis les collines du Perche. C’est alors que par la magie du verbe et des eaux mélangées, elles forment à elles deux la Maine, et non pas le Maine, comme on l’entend trop souvent. C’est à Angers que la magie s’opère. Il fallait donc voir le dessous des cartes…
Ou plutôt le dessus, car pour bien se diriger sur une rivière, mieux vaut avoir une carte. N’en doutez pas, elle vous attend avec votre sacoche au bureau de la base. Tout comme Jeanne, notre Pénichette® 1020FB, qui se loue sans permis chez Maine Anjou Rivières. Jeanne est patiente. Elle est toute pimpante, aussi, aussi blanche que si elle venait de sortir du chantier naval.
Chenillé-Changé ne change pas. C’est un tout petit village hors du temps. Maisons de grosses pierres plates, toits d’ardoises, fleurs un peu partout, et une adorable église du XIe. Des rues étroites qui descendent en pente douce jusqu’au Moulin, c’est à dire à la base. Nous l'avions visité il y a quelque temps, lors d'une navigation sur la Mayenne. A Chenillé, on trouve maintenant aussi des roulottes pour jouer les aventuriers du temps jadis. Autant préciser qu'elles offrent un confort très loin au-dessus de celles des images d'autrefois… Mais revenons à nos bateaux, puisqu'ici, il s'agit de croisière.
Si vous en avez la possibilité, ne partez pas trop tard, et allez coucher le premier soir au Lion-d’Angers. Vous profiterez peut-être d’un de ces couchers de soleil dont la Mayenne a le secret, qui dore les vieilles pierres des moulins qui jalonnent la route jusqu’à l’embranchement avec l’Oudon. Vous passerez devant ce lavoir charmant, à Chambellay, devant ces centaines de mouettes qui font la conversation du soir sur le petit barrage de La Roche Chambellay, devant ces belles et anciennes demeures qui se cachent derrière les saules pleureurs, ou qui se montrent, orgueilleuses de leur passé.

C’est la flèche de l’église du Lion-d’Angers qu’on voit en premier. Elle se reflète sur les eaux calmes. Après le pont, il y a de la place pour s’amarrer, là où le faisaient jadis les gabares qui descendaient jusqu’à Angers. L’église St-Martin du Vertou date du XIe siècle. Sur les murs, les peintures du XVIe commencent à s’effacer, mais leur beauté se laisse encore admirer, tout comme ce diptyque (Pilate et les Juifs encadrant le Christ prêt au supplice).

 
   

Texte & photos : © JF Macaigne

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