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La
rue de la Ville,qui coupe les vieux quartiers entre le Cours des Fossés
et le Quai de la Quarantaine, s’appela primitivement Chemin du Roi,
puis Grande Rue. C’est le quartier où le soir les restaurants
s’animent : l’Absinthe, où vous croiserez peut-être
le gentil Moineau, poète des temps disparus et des grands rêves
bleus, ou encore Le Chat qui pêche, où vous dînerez
à deux, entourés d’une collection de chats plus insolites
les uns que les autres, et tous les autres, pittoresques et chaleureux.
Dans cette rue aussi, deux adresses à retenir : celles de la Compagnie
du Calvados, et celle de la Cave Normande. Je ne vous fais pas un dessin,
je pense que vous m’avez compris. Le Calvados est un alcool noble,
au même titre que le Cognac, et vous serez surpris de la diversité
existante et de la qualité de certaines bouteilles…
La
principale paroisse de la ville était à la fin du XIIème
siècle l’église Notre Dame, qui s’élevait
à l’emplacement actuel de la place Arthur Boudin.Elle fut
démolie en 1811. Au n° 8, une superbe demeure des XVème
et XVIIème siècle, avec un appareillage en damiers : le
manoir de Roncheville. Par
la cour, on accède au port par la rue de la Prison, aux façades
à colombages et aux lanternes en fer forgé, ou à
la rue de Petites Boucheries, toutes les deux pavées comme à
l’ancien temps, avec le caniveau au milieu (d’où l’expression
“tenir le haut du pavé”), et pleine des fantômes
des marins de jadis. Sur la gauche de la rue de la Ville, les deux murs
en pierre des greniers à sel, qui datent du XVIIème, gardent
les secrets des derniers grands entrepôts de sel construits par
la Ferme des Gabelles, avec l’approbation de Colbert, en Normandie.
Ce sont les pierres des remparts qui ont servi à leur édification.
10 000 tonnes de sel étaient entreposés là à
l’époque. Aujourd’hui, ils accueillent expositions,
concerts et conférences.
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