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 Au
carrefour, une maison désormais célèbre abrite la
Pharmacie du Passocéan,
où le jeune potard Alphonse
Allais, future tête de file des « Fumistes », essayait
dans une pièce minuscule au-dessus de la demeure familiale ses
nombreuses et inoubliables inventions destinées à améliorer
le sort de l’humanité. Citons pour mémoire (entre
autres) le coton noir pour les personnes en deuil, l’amidon bleu
blanc rouge pour rigidifier les drapeaux les jours sans vent, la tasse
avec anse à gauche pour gaucher, les boulettes de bismuth et de
miel de Narbonne pour constiper les mouches, le timbre-poste pharmaceutique
et la clysopompe à hydropathe pour rendre impure l’eau potable.
Cet homme admirable ne voyant pas le succès couronner ses travaux,
il se tourna vers la littérature (un demi-tour ?) et nous livra
les chefs d’œuvre que l’on connaît. Et si on ne
les connaît pas, on est prié de les lire.
Quoiqu’il en soit, la pièce minuscule qui fut un musée (minuscule) fantastique et incontournable a déménagé On retrouve là le génie de cet homme qui voulait bâtir les villes à la campagne "parce que l'air y est plus pur": lorsque la pièce est trop petite, transportons là ailleurs, même si la surface est moins grande. Vous retrouverez le crâne de Voltaire enfant est désormais visible au 12, rue des Petites Boucheries, en vieille ville, de l'autre côté du Vieux Bassin.
Vous pouvez aussi aller sur le site vous faire une idée, mais comme chacun sait, un bon pèlerinage
vaut mieux que toutes les prières (d’insérer). C'est le
coquin et néanmoins fort civil Jean-Yves Loriot, préparateur-inventeur
et guide du musée, dont il est aussi le conservateur, qui fait office de guide (on ne sait jamais, on pourrait se perdre…)
 Sainte
Catherine, à elle seule, vaut le voyage. Pénétrez,
recueillez-vous, et admirez le travail des charpentiers de marine sur
la voûte. Elle est la plus grande église en bois avec clocher
séparé de France. Les piliers en bois de chêne ont
été coupés dans la forêt de Touques, en pays
d’Auge.En 1460, lors de sa reconstruction, une seule nef emmenait
les fidèles. Mais l’église fut agrandie en 1496 :on supprima les bas-côtés, et une seconde nef apparut, bordée
de fenêtres hautes à remplages flamboyants. Le clocher, de
la même époque, fut construit sur la maison du sonneur, face
à l’église.

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