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la Vilaine, de Redon à Rennes
JF Macaigne
    Redon   Brain-sur-Vilaine   Langon   Guipry/Messac    De Pléchatel à Pont-Réan    Rennes
 
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Pléchatel, La Molière, Bourg-des-Comptes, Le Boël, Pont-Réan.
La MolièreEntre Guipry et l’écluse de Macaire, vous passerez sur votre gauche le château la Gaudinelais. C’est une bâtisse élégante du XVIIIe siècle au toit à la Mansart, qui ressemble à une malouinière.Trois kilomètres plus loin, on arrive à l’écluse de Macaire, aménagé depuis le XVIe siècle. Le moulin sur la droite est plus ancien : il date de 1418, mais fut reconstruit en 1645, puis transformé en minoterie en 1828. Il ne fonctionne plus actuellement.
Nous entrons dans l’une des plus jolies parties du trajet. Sur votre gauche, au-dessus de la canopée, le clocher de St Malo de Phily se dresse vers le ciel, avec ses quatre clochetons aux angles. Le paysage est rocheux tout d’abord, puis s’adoucit ensuite. Un ponton flottant tout neuf est amarré sur fond d’iris jaunes peuplés de jolies libellules bleues en aval du pont de Pléchatel, à deux pas de l’Auberge de la Plage, qui a vu défiler un bon nombre de groupes et de chanteurs bretons de renom. En haut de la butte, c’est l’assurance d’un coucher de soleil magnifique.
L’écluse de la Molière réserve une surprise : il y a là un ancien moulin au toit en ardoise, taillé en éperon, dont les fenêtres rectangulaires font deux yeux à ce nez en pointe. Il a cessé son activité pendant la première guerre mondiale, et a été visiblement restauré. Il est magnifique et ressemble un peu à un avion furtif posé sur l’eau. Sur le bord du bassin de l’écluse, un chat noir et blanc observe les manœuvres avec un grand intérêt, et tente de comprendre comment fait l’eau pour monter si vite. Encore un truc des hommes…
Bourg-des-ComptesVingt minutes plus tard, c’est l’écluse de Gailieu et le village de Bourg-des-Comptes. Là encore, un ancien moulin reconverti en minoterie, puis en habitation, barre la rivière. Passez l’écluse, et amarrez vous au quai tout neuf. Bourg-des-Comptes s’offre à vous avec ses balades, quelques vieilles maisons, et seulement visible de la rivière, la minuscule chapelle de Notre-Dame de Bon Secours. Plus loin, le très classique château du Boschet (XVIIe) et de beaux manoirs vous attendent au village, ainsi que le menhir du Grand Tua, vers le lieu-dit La Forge.
A quelques encablures de Bourg-des-Comptes, l’écluse de Bouëxière possède une jolie maison éclusière blanche aux volets bleus qui surplombe le petit bras de rivière sur lequel est construit le moulin. Ce moulin est ici depuis le moyen-âge. Il fut réédifié en 1885 par le propriétaire, M. Delanoë, et transformé en minoterie. Il est maintenant désaffecté, mais la grande roue est toujours en place, à côté de l’écluse.

Pont-Réan
Moulin du Boël
Moulin de Bouexiere

Pont-RéanNous remontons lentement le fil de la Vilaine, croisant une famille nombreuse de onze minuscules canetons, surveillés de près par leur mère, aux environs de la Halte de Laillé. Ce petit village fut nommé ainsi en raison de sa gare, sur la ligne Rennes-Redon de la Compagnie des Chemins de Fer de l’Ouest, au XIXe siècle. L’endroit est magnifique, à proximité d’une île sur la rivière, avec une tribu de saules pleureurs somptueux.
Pont-RéanTrois kilomètres plus loin, c’est le moulin du Boël et son écluse. « Le plus beau paysage du monde », selon son éclusier haut en couleur Bertrand Morin. C’est vrai que ce moulin pointu construit en 1652, qui possédait à l’époque deux roues à aubes décore le site de façon magistrale. Les roues ont disparu et son activité s’est arrêtée en 1935, mais il continue de fendre la rivière comme un cuirassé de la Guerre de Sécession américaine, campé sur son lit de pierres en aval, son museau tourné vers l’amont. Son toit d’ardoises le casque comme un guerrier japonais, et il paraît indélogeable, hors du temps.
Un gros Z plus tard sur la rivière, nous sommes à Pont-Réan, une petite merveille ancienne dont les neuf arches de 1767 font quand même beaucoup penser à un pont romain. Les kayakistes du coin l’adorent, et les amoureux aussi. Il faut dire qu’il est tellement romantique… A première vue, il paraît bas lorsqu’on arrive. A seconde vue aussi, d’ailleurs. Un conseil, baissez-vous lorsque vous passerez dessous, y compris celui qui pilote. Mais point n’est besoin de ranger les vélos. C’est étudié, une Pénichette® !
Jamais ContenteLa dernière attraction du tronçon est le pont-levis écluse de Cicé, tout métal, tout vert, et d’un silence remarquable. Tout est relatif, mais comparativement à d’autres, il fait la différence… Le pont-levis n’exclut pas l’écluse, et après, nous entrons dans le domaine Rennais. La Vilaine serpente un peu entre quelques marais, l’aéroport de Rennes St-Jacques, et peut-être aurez-vous la surprise comme nous d’être survolé par un jet à basse altitude, de côtoyer le grand Congrès des Corbeaux de France, et de croiser un petit bateau à vapeur qui siffle comme un gamin mal élevé. Il est évidemment magnifique, et se nomme « Jamais Contente ». Les écluses d’Apigné et de Comte, manœuvrées de main de maître par Salomé avec un sourire ravageur, ouvrent l’entrée dans la cité bretonne.