Exoti.com (Accueil)
sp sp sp sp sp sp sp
Reportages Sommaire Reservez News Coups_de_cœur contact sp
la Vilaine, de Redon à Rennes
JF Macaigne
    Redon   Brain-sur-Vilaine   Langon   Guipry/Messac    De Pléchatel à Pont-Réan    Rennes
 
Toutes les vignettes de la page donnent accès au diaporama de ce reportage
 
 

Rennes.
Rennes

Rennes

Le port fluvial de Rennes s’étire quasiment jusque sous les anciens murs d’enceinte. Quelques péniches, mais toute la place désirée. Les bornes d’eau et d’électricité se trouvent dans le muret qui longe le Quai St-Cyr. Lorsque nous y étions, les services avaient été interrompus pour une raison inconnue. Gageons que ce problème sera résolu rapidement.
Si toutefois vous vouliez continuer un petit peu vers le canal d’Ille et Rance, vous aurez le plaisir très spécial d’emprunter tout d’abord la charmante et ancienne écluse du Mail (1), où les vieilles portes ont gardé leurs poutres de manœuvre, puis le petit canal qui traverse la ville, entre deux rideaux d’arbres intimes qui masquent les buildings du quartier de Bourg l’Evêque (c’est là que se trouve le supermarché Carrefour…). Une petite balade d’un quart d’heure rare et délicieuse. Vous arriverez à l’écluse de St Martin, où vous pouvez également accoster pour votre visite. Notez la porte d’écluse qui surgit des profondeurs en douceur en créant une cascade douce aux reflets jaunes. Il ne reste plus qu’à descendre les vélos, car Rennes est équipée d’un réseau de pistes cyclables digne de la Hollande, et… en selle !
Débutez votre visite de Rennes place Ste Anne, il faut bien démarrer quelque part, et dans cette ville magnifique, le choix n’est pas aisé.La place Ste Anne est un point haut, et, outre l’église néo-gothique du 19e qui l’orne, il y a aussi tout autour de la place un nombre impressionnant de maisons à pans de bois, et tout autant ou presque de restaurants plus sympathiques les uns que les autres.Sur un mur, les nostalgiques pourront rêver au temps jadis avec la réclame Dubo Dubonnet, Renneset pour ne pas être en reste, celle pour les frères Ripolin. Toute une époque… A côté de l’église, de vieux murs austères signalent l’ancien couvent des jacobins. C’est ainsi que l’on nommait les Dominicains, avant. C’est ici que furent célébrées les fiançailles de Charles VIII et de la jeune et jolie Anne de Bretagne, en 1491. Elle avait 14 ans.
Une fois terminées vos galettes de blé noir, Bretagne oblige, descendez  la rue Pont-aux- Foulons et ses vieilles maisons qui vous transportent longtemps en arrière. Au bout de la rue, devant la maison à la tourelle, tournez légèrement sur la droite et par la rue du Champ-Jacquet, accédez à cette petite place triangulaire où la statue de Leperdit, maire de Rennes de 1794 à 1795, déchire la liste pour l’arrestation de 23 suspects demandée par Jean-Baptiste Carrier pendant les exactions de la Terreur. RennesRennesCarrier, à l’origine des exécutions massives en Bretagne par fusillade ou noyade dans la Loire, se heurta en effet à Leperdit, aimé de ses concitoyens. Leperdit habitait la place Ste Anne, que nous avons quittée il y a quelques instants, dans une maison verte et blanche où il mourut en 1823.
En bas de la place du Champ-Jacquet, tournez à gauche et poursuivez jusqu’au Parlement de Bretagne, qui avait brûlé en 1994, et qui a été superbement restauré depuis. Au bas de l’esplanade, empruntez la rue St-Georges sur votre gauche, dont toutes les maisons sont anciennes, dont beaucoup du XVIIe siècle. Vous arriverez ainsi au Palais St-Georges, une ancienne abbaye bénédictine, habité par les pompiers désormais. Profitez des jardins à la française qui s’étendent au pied de l’édifice. Certains bancs sont de véritables bonheurs pour les pieds…Rennes
RennesLa petite rue qui s’offre à vous devant les grilles du jardin se nomme la rue Corbin. Elle vous mènera à une merveille gothique bâtie au XIIIe siècle par la confrérie des merciers. Vous y verrez le plus ancien vitrail de Rennes, ainsi que des orgues réalisées par Pierre-François Dallery de 1823 à 1826. La voûte de la nef, en bois, de forme de coque renversée, est également de toute splendeur. Les sculptures des petits personnages sur son pourtour représentent des notables de la ville au moment de la construction. Admirez également les poutres sculptées, certaines en forme d’animal monstrueux (têtes de dragons ?).
Continuez par la rue de Cœtquen. Vous arrivez à une place immense où se font face l’Hôtel de Ville et le Théâtre, tout en rondeur élégante et classique, construit au XIXe, un siècle après l’Hôtel de Ville, édifié de 1734 à 1743 après l’incendie qui ravagea 33 rues et 900 maisons du centre ville.
RennesContinuez par la rue Ferdinand Buisson et la rue de Beaumanoir, vous débouchez sur une petite place où un choix s’impose : prenez la rue face à vous, à droite. C’est la rue du Chapitre car ici siégeaient les chanoines de la cathédrale dans leur chapitre. C’est aussi la limite de la ville médiévale et de la ville reconstruite après l’incendie de 1720. Vous y trouverez de somptueuses maisons à pans de bois, colorées et ouvragées. Paul Féval, l’immortel auteur du Bossu, est né ici, dans l’hôtel de Blossac. Arrivés au coin avec la rue de la Psalette, à la jolie maison dont les poutres du rez-de-chaussée sont sculptées et lazurées de jaune, tournez à droite. Dans cette rue se trouvait autrefois l’école de chant des enfants de chœur de la Cathédrale, dont vous apercevez le chevet. Au n° 12 se trouve l’une des plus anciennes maisons de Rennes (XVe).
RennesEntrez dans la cathédrale St-Pierre par la porte arrière qui se trouve devant vous. Depuis le Vie siècle, le lieu fut utilisé pour le culte. Tout d’abord siège d’un évêché, remplacé par une église gothique au XIIe, dont la façade et la tour s’effondre en 1490. La façade fut reconstruite en 163 ans pour donner l’aspect qu’on lui connaît aujourd’hui, de style classique (XVIIe). C’est alors le reste de l’édifice qui menace ruine, et qu’il faut reconstruire en entier. La cathédrale changera même d’orientation pendant ces travaux, qui ne s’achevèrent qu’en 1845.La nef et la voûte sont décorées d’ors et de stuc qui donnent à l’ensemble un caractère majestueux, presque pompeux.Dans une des chapelles se trouve un retable flamand magnifique en bois sculpté et doré du XVIe siècle, qui provient de l’ancienne cathédrale de Rennes démolie au XVIIIe. RennesIl fut volé en 2007 et retrouvé sept mois plus tard.Il représente la vie et le couronnement de la Vierge, et présente une inestimable source iconographique concernant l’habillement à la fin du XVe et début du XVIe siècle. En sortant par le portail ouest, vous découvrirez la façade classique et quelque peu austère, qui comporte au fronton la devise de Louis XIV : Nec pluribus impar (l’incomparable).
A quelques mètres de là se trouve l’une des quatre anciennes portes de Rennes, la Porte Mordelaise, au fond d’une ruelle, ainsi que quelques vestiges des anciens remparts de la ville. C’était l’entrée principale de la cité. Autant vous dire que les enfants adorent, et que les classes qui viennent faire un peu d’Histoire ici ont toujours beaucoup de succès.
En continuant par la rue des Dames, on arrive à l’Office du Tourisme, agréablement installé dans la chapelle St-Yves, du XVe siècle. RennesLevez lesyeux et admirez les sablières. RennesPuis plongez vous dans le visionnage des films présentés ici, passionnants et superbes. Vous en ressortirez encore plus riche de l’Histoire captivante de Rennes.
Bouclez ensuite la boucle en remontant via la rue de la Psalette vers la place des Lices, où se tenaient joutes et tournois et où se tient actuellement le marché le samedi matin. Là encore, de splendides maisons à pans de bois ornent la place. A l’intérieur, les escaliers en bois géométrisent…
Vous êtes quasiment revenus à votre point de départ, la place Ste-Anne, dont les crêperies ne se sont pas dégarnies dans l’intervalle. Il ne vous reste plus qu’à rejoindre votre Pénichette® et à revenir à Redon, des images plein les yeux…


(1) Saluez pour nous Guy Pape, qui officie là, dont la rencontre fut un vrai bonheur.