Nous sommes à deux pas de la ligne de chemin de fer, mais nous n’avons pas entendu un train. Ou alors, il est passé sur la pointe des roues. La nuit a été douce et calme, et nous repartons vers Clerval, à quelques kilomètres. Il existe un petit ponton en amont du pont, sur la droite, mais le fond est haut, sablonneux et donc sujet à échouage. Prudence ! Prudence ! Il n’en reste que c’est le meilleur endroit pour débarquer.
C’est un petit village avec ses vieilles demeures et quelques rues étroites autour de l’église St André. L’édifice actuel date de 1769 et a remplacé une église du 11e siècle. De l’autre côté de la rue principale, jouxtant la mairie, le musée de laMémoire et de la Paix(1) se remarque par la présence à l’extérieur d’un EBR(2) Panhard de 1951 ayant appartenu au 3ème régiment de Hussards, basé en Allemagne.Dans le musée sont présentées des photos et des reconstitutions, ainsi que des mannequins en uniforme, des médailles, des armes et objets divers pour présenter les guerres mondiales et les conflits de la décolonisation, dans le but de conserver la mémoire de ceux tombés au champ d’honneur pendant le 20e siècle.
Dans les rues, quelques souvenirs du temps jadis, tel le fantôme de ce magasin de bourrellerie, et ce cadran solaire à demi effacé de 1838, année où Lamartine déclarera à la Chambre des députés : « La France est un pays qui s’ennuie… ». Et pourtant…
Nous déjeunons un peu plus loin dans le bief entre l’écluse de Pompierre et celle de la plaine de Pompierre, à proximité de l’Eurovélo 6. Le succès de cette voie est incontestable, pour tous les âges !
Nous sommes à l’Isle-sur-le-Doubs dans l’après-midi, terme de notre navigation.