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De Besançon à l’Isle sur le Doubs
par le Doubs et le Canal du Rhône au Rhin
 JF
Macaigne

 
Toutes les vignettes de la page donnent accès au diaporama de ce reportage
 
 

Le petit port est situé juste après l’écluse, en plein centre ville. Si vous avez besoin de vous ravitailler, sachez que le supermarché est tout proche, de l’autre côté de l’écluse. D’ailleurs, vous l’avez croisé en arrivant, car un quai permet de s’amarrer juste en face.
L’Isle-sur-le-Doubs fut longtemps le fief des seigneurs de Neuchâtel, et il subsiste quelques ruines de leur château sur l’ancien site industriel de l’usine Japy, derrière la mairie, sur laquelle est encore gravé « Maison Commune ».
A cet endroit, le Doubs se sépare en deux et forme une petite île. La position stratégique de celle-ci n’échappa pas au seigneur de Neuchâtel Thiebaud I, qui fonda en 1263 la localité en réunissant trois villages : celui sur l’île, augmenté d’un autre en amont nommé Carnans (qui vient de cairn – amas de pierres), et un troisième, le Magny ou Magnan, situé vers l’actuel cimetière. Il jeta les bases d’un château sur l’île, sur laquelle il fit également élever une chapelle pour y déposer les reliques de la croix du Christ qu’il avait ramenées de Palestine, où il avait été en pèlerinage entre 1240 et 1244. C’est son petit-fils Thiebaud III qui termina le château.
Grâce à la gestion éclairée des sires de Neuchâtel, le bourg prospéra, et devint alors le chef-lieu d’une châtellenie composée primitivement de huit villages. En 1551, la petite cité comptait environ 450 habitants, et le premier registre des naissances qui fut conservé date de cette époque. Au 17e siècle, la guerre de Dix ans eut raison de l’Isle et ne laissa que des ruines et une population réduite à 175 habitants.
Des années plus tard, en 1795, le château fut vendu aux frères Bouchot qui y construisirent des forges, revendues en 1846 aux frères Japy, qui installèrent alors une visserie boulonnerie. Ce fut une nouvelle ère pour la ville, mais l’usine ferma définitivement en 2009. Il reste une ville bien agréable, géographiquement bien située entre Besançon et Montbéliard, où l’accueil n’est pas un vain mot.
Sur l’île, on peut encore voir les ruines de deux tours et de la porte du château, réduites à leur plus simple expression, mais témoins de la splendeur du passé. On y trouve aussi ce qui fut l’usine, avec son architecture en « dents de scie» si particulière, et quelques restes de la visserie. A noter à la pointe amont de l’île, un trou dans le barrage qui bouillonne fortement, et dont les plongeurs n’ont pu déterminer où le flux allait. Sur la rive, un joli groupe de maisons classées, qui bordent ce petit bras de Doubs, qui créa l’île il y a fort longtemps.
L’église de la Vraie Croix  a été incendiée en 1475, et reconstruite trois fois depuis. Celle que nous voyons aujourd’hui date de 1854, mais a conservé le clocher de la précédente. Egalement sur l’île ; une salle des fêtes art déco, couplée à un kiosque à musique particulièrement élégant, et l’école primaire, dont le carillon sonne tous les quarts d’heure. De l’autre côté du canal et du chemin de fer, la ville s’est étendue, avec quelques souvenirs ça et là, comme ces inscriptions maçonniques ou compagnonniques sur les linteaux de portes d’une maison de 1816 où officient désormais un coiffeur et un boucher.
Il vous reste à rebrousser chemin, et à voir tout ceci dans l’autre sens. Un autre angle… La Franche-Comté n’est pas prête de cesser de vous étonner…


8,50 € la nuit, incluant eau et électricité.
 
Texte & photos : © JF Macaigne