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A l’Ouest de Paris…
Sur le côté aval du pont du Garigliano fleurit une sorte d’orchidée métallique rouge et jaune. C’est une cabine téléphonique à sens unique, destinée à recevoir les appels de Sophie Calle, la créatrice. Dali aurait peut-être fait mieux, mais ce n’est pas sûr. C’est en tout cas avec cette fleur que l’on quitte les limites de Paris intra-muros. Le boulevard périphérique, sous lequel nous passons, ouvre les portes de Boulogne à droite et d’Issy-les-Moulineaux à gauche. Au milieu, l’île Saint-Germain. Le pont de Billancourt qui unit l’île à Boulogne, est orné d’une sculpture énorme en inox : Voilures, de Pierre Sabatier, qui prouve encore une fois que la Seine est aussi un musée à ciel ouvert.
Le paysage change : plus vert, plus champêtre. C’est la magie de l’île Saint-Germain et de ses petites maisons 1900. Pour combien de temps encore ? De l’autre côté de l’île Seguin et des restes « bétonneux » de Renault qui n’en finit pas d’être démoli, on aperçoit les collines de Saint-Cloud, et avant d’arriver à l’écluse de Suresnes, une collection de péniches, de jolis bateaux et de house-boats qui font rêver ou s’étonner. Du plus luxueux au plus délirant, tous ont leur spécificité. Comme quoi l’eau, c’est aussi un choix de vie.
Il est passé treize heures, largement le temps d’accoster et de se mettre à table. Nous sommes aux portes de l’écluse de Suresnes. Cet après-midi, après le côté pile, nous verrons le côté face…