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La Picardie fluviale

 

De Cappy à St Quentin par la Somme, le canal du Nord et le canal de St Quentin
 JF
Macaigne


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NOYON
En route vers Noyon ! Les plus courageux prendront les vélos, les autres attendront le bus (arrêt près de la Mairie, à 50 m du port). Si, comme moi, vous préférez la marche à pied, comptez une vingtaine de minutes pour arriver au centre ville. Des efforts, certes, mais qui en valent largement la peine.
La ville a décidemment vu des personnages très célèbres, à commencer par St Médard en 531, qui protège de la pluie, puis par Eloi, patron des orfèvres et évêque de Noyon en 641. Chilpéric y est inhumé en 721. Charlemagne y est sacré roi des Francs en 768, suivi par Hugues Capet en 987. Calvin y naît en 1509. Le 13 août 1516, François Ier et Charles Quint signent le Traité de Noyon. En 1592, c’est Henri IV qui prend la ville pendant la guerre contre la Ligue. J’arrête ici car la liste est longue.
Les monuments de la ville témoignent de ces heures riches : la cathédrale Notre-Dame remplaça (construite entre 1145 et 1235) la cathédrale romane où Charlemagne et Hugues Capet avaient été couronnés. Sa hauteur n’est que de 3 m inférieure à celle de Notre-Dame de Paris et elle est l’une des plus petites des cathédrales, mais elle est considérée comme l’une des plus belles de France. Sur le côté Nord, un cloître bâti en 1230 est entouré par l’ancien réfectoire, qui donne sur la place, dont le grenier abrite le dépôt lapidaire de la cathédrale. De l’autre côté du cloître, une merveille en bois : c’est la bibliothèque du chapitre, construite en 1506, qui abrite plus de 3300 ouvrages. Contiguës sont la salle capitulaire et l’officialité (le tribunal ecclésiastique) où étaient jugés tous les délits commis dans le périmètre du quartier cathédral, qui n’était pas sous la juridiction du seigneur de la ville.

Tout autour du parvis, les belles maisons des chanoines témoignent de l’opulence des ecclésiastiques, et un peu plus loin, dans la rue St-Antoine, une ancienne église tassée comme une petite vieille : c’est Ste Marie-Madeleine, qui existait déjà en 1232. Elle se trouvait au croisement entre les remparts gallo-romains et la voie antique qui partait vers Amiens. A la Révolution, elle fut vendue à un négociant en spiritueux, et l’on peut encore distinguer l’inscription qui annonçait la maison.
Rue de l’Evêché, une demeure Renaissance à tourelle attire l’œil : c’est l’ancienne demeure de l’évêque, transformée en musée du Noyonnais. La ville et son histoire, des gallo-romains à nos jours.
On descend la rue des Merciers pour découvrir l’Hôtel de Ville, merveille gothique flamboyant (XVIe) avec ses fenêtres sculptées et ses décors floraux. De petits personnages très coquins décorent des socles de statues qui ne sont hélas plus là. Elles représentaient les neuf preux, censés symboliser les vertus chevaleresques. En face, la Fontaine du Dauphin fut érigée ici en 1770 pour commémorer le mariage du futur Louis XVI avec Marie-Antoinette.
La maison où naquit Jean Calvin a été détruite pendant les bombardements de 1918, mais fut reconstruite en 1930, et est devenue le musée du réformateur Protestant.

     
Texte & photos : © JF Macaigne
 
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