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Valence d’Agen
Entre Agen et Valence, c’est une navigation tranquille et douce, avec de jolis paysages ruraux mais sans grande originalité. A noter néanmoins sur vos tablettes deux restaurants qui valent la peine de s’arrêter, à l’aller ou au retour : le Carré Gourmand à Boé, et « La poule à vélo », installé dans la maison éclusière St Christophe (écl 33).
Après l’écluse du Noble, le paysage devient plus bucolique, avec parfois des passages qui n’ont rien à envier au canal du Midi. Là-haut, le petit village de Clermont-Soubiran est, à moins d’avoir le temps et des mollets aguerris, un peu loin pour une excursion, mais vous pouvez l’admirer depuis le canal, perché sur son éperon. La cloche de l’église se distingue nettement, et vous pouvez faire halte en face, le soir, dans un renfoncement du canal, à quelques centaines de mètres de l’écluse de Lamagistère. Vous êtes à 7 km de Valence d’Agen, une broutille.
Dans le village, le port est idéalement situé, en plein centre du village. Eau et électricité au programme, que l’on paye avec sa carte bleue. C’est nouveau, et gageons que la formule plaira aux municipalités…

Il existe trois lavoirs à Valence-d’Agen. Le plus ancien est le lavoir Del Théron (XVIIe). C’est un bel endroit, au calme, à deux pas du canal par la rue de la Garonne, derrière la halte fluviale. Un petit toit aux tuiles rondes, un peu de fraicheur, et des souvenirs d’un temps révolu. Le lavoir St Bernard est un peu excentré, en suivant l’Allée des fontaines. Il fut construit en 1807 pour abreuver les chevaux des gendarmes impériaux. Plus tard, les lavandières qui avaient pris possession du lieu demandèrent un toit. Ce qui leur fut donné, pour les abriter. On ne le regrette pas, le coin est charmant, entouré de jardins entretenus avec amour par les jardiniers municipaux. Le troisième est le plus récent. Il a aussi le nom le plus pittoresque : c’est le lavoir du Pé de Gleyze (XIXe), au bout des platanes de l’Allée du même nom, construite dans les anciens fossés de la ville.
Derrière l’église, sur la place, se trouve une superbe balance comme on en voyait dans les débuts du XXe siècle, et une statue* ultramoderne de Jean-Louis Toutain, artiste toulousain dont on retrouve aussi les œuvres à Moissac.
Depuis des lustres, le mardi, Valence fait le marché. Dans les trois halles de la ville, on y retrouve presque l’animation qui fit la réputation de la petite ville autrefois. La plus centrale et la plus jolie est située place Nationale, où se trouvait jadis la maison commune. Dans l’un des coins de la place, une fontaine Wallace et un banc parisien peints en bleus, inattendus mais totalement charmants. Pour terminer votre visite, faites un saut jusqu’à ce magnifique colombier monté sur pilotis, derrière l’Hospice Vergnes aux balcons coloniaux. Il vient de Clermont-Soubiran, dont on parlait plus tôt. Le colombier, pas l’hospice, bien sûr…