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Le lendemain matin, nous reprenons le canal entre les étangs. Le vent souffle de la terre, de sombres nuages gris font du rase motte au-dessus des vagues, et nous avançons avec circonspection. Quelques mouettes font du sur place en piaillant dans une ambiance de début d’orage, et une colonie de flamands roses jouent les abonnés absents, le cou entre les plumes.
Nous avons laissé l’abbaye de Maguelonne au milieu de ses vignes, et fendons un courant brutal vers Frontignan, où un pont ne se lève que trois fois par jour pour laisser passer les bateaux : nous visons la manœuvre de 13 heures 30, celle du matin étant décidemment trop tôt, et la suivante (16 heures) nous retardant pour arriver à Sète. Nous arrivons une
grosse vingtaine de minutes avant l’heure dite, et nous réalisons
que le fameux pont, en travaux, est en position haute, et que seule une
chaîne rouge et blanche barre le passage. Pas question de louper
la cérémonie, et nous ne nous aventurons que de quelques
dizaines de mètres en ville, sans pratiquement quitter le bateau
de l’œil. En quelques tours d’hélice, nous voici à l’entrée de l’étang de Thau. Face à nous se profile Sète et sa colline, mais avant, il nous faut longer les parcs à huîtres, et ça roule un peu. En une petite vingtaine de minutes, nous pénétrons entre les deux balises rouge et verte de l’entrée de la ville, et nous amarrons avant les deux ponts mobiles qui interdisent l’entrée de la ville aux bateaux de plus de 2,50m de tirant d’eau. |
Texte
& : J-F Macaigne Photos : J. Cloarec/J-F Macaigne |