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De Fürstenberg à Ketzin via Berlin JF Macaigne


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Au matin, grand beau et petite visite à la chapelle abbatiale du monastère cistercien ou ce qu’il en reste, puis cap au sud ! Nous retrouvons les paysages typiques de la Havel : petits abris en bois pour les bateaux, villages de vacances, maisons perdus sous les arbres, troupes de kayakistes qui flottent sur des reflets marbrés… Nous arrivons rapidement à l’écluse de Bredereiche et à sa porte en guillotine toujours aussi impressionnante. La petite ville étale ses chalets de vacances le long des rives, et l’on se sent un peu voyeur devant tant de bonheur paisible. Les paysages qui suivent sont bucoliques à souhait : grands pins, courtes prairies où paissent des vaches grasses, promeneurs, et berges bien propres. A l’écluse de Regow, nous profitons de la courte attente pour nous ravitailler en fromages de chèvres frais succulents. N’ayez pas peur de tester tout ce qui vous fait saliver, l’addition n’est pas salée, et le choix est vaste. Nous nous sommes arrêtés plus loin un peu n’importe où, à l’ombre de grands arbres, pour déjeuner tranquillement. Puis nous sommes allés faire une petite exploration digestive des sous-bois, et… nous sommes revenus lestés d’une dizaine de champignons : girolles et gros cèpes ventrus. Tout le monde à bord pense à la même chose : l’omelette bien baveuse qui nous attend le soir…

Difficile de quitter un pays de Cocagne pareil, mais Berlin nous attend.
Tout à coup, une tache rousse, une paire d’oreilles qui se dressent, et des yeux interrogateurs : c’est une biche sur la berge, au milieu des fourrés, que nous dérangeons visiblement. Elle s’éloigne. Nous aussi, ravis de la rencontre. Plus personne ne compte les hérons qui s’envolent à notre arrivée ou nous observent passer avec un dédain inquiet.
C’est après l’écluse de Schorfheide qu’il faut tourner à droite pour poursuivre vers Zehdenick. Le paysage change alors. Les roseaux réapparaissent, et avec eux, nénuphars, lentilles d’eau et petits boqueteaux. Le bateau avance lentement dans un soleil de fin d’après-midi calme et nous arrivons à Burgwall, sorte de faubourg de Zehdenick. Avant d’arriver, nous traverserons une zone où les pièces d’eau bordent la Havel, et où les petites marinas abritent de nombreux bateaux de toutes tailles. Sur les rives, des maisons aux pelouses impeccablement entretenues, dont un chalet de bois qui fait penser à la maison de Heidi, toute proprette, à l’herbe rase - rien ne dépasse -, avec des personnages en bois grandeur nature (un homme, une femme et une sirène, va comprendre…), le bois pour l’hiver bien aligné sous la terrasse, et un petit bateau sans une poussière qui attend devant avec sa capote bleue. Irréel. Je me demande si les occupants mettent smoking et robe longue pour dîner.
Zehdenick est soignée et pimpante, agréable et calme. A l’heure où nous arrivons, il n’y a pas grand monde dans les rues, et les magasins sont en train de fermer. Le soleil couchant donne des teintes roses aux murs, et c’est assez joli. Pas grand chose à voir, mais tout ce qu’il faut pour se ravitailler, ce qui tombe bien, à la sortie d’un week-end où tout est fermé. En arpentant les pavés, on croise quantité de restaurants qui paraissent sympathiques et accueillants. Dans la marina* aussi, il y a un restaurant, et nous y prenons l’apéritif. Le dîner se fera autour de l’omelette aux cèpes, dans le carré.


*Marina Zehdenick – Schleusenstraße 13 – 16792 Zehdenick – tel : 0172/90 53 612
     
Texte & photos : © JF Macaigne
 
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