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De Fürstenberg à Ketzin via Berlin | ||||||||||
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La sortie de la ville vers le Vosskanal s’effectue grâce à une écluse assez spéciale. On doit s’arrêter nettement avant, en fait dans le dernier virage, pour déclencher l’automatisme. Lorsqu’on sort de la marina, il faut donc revenir un peu en arrière. L’écluse est suivie quelques dizaines de mètres plus loin d’un joli pont levant, qui fonctionne en symbiose décalée, et s’ouvre à notre arrivée. Une dernière écluse (Liebenwalde), et c’est le canal entre l’Oder et la Havel, qui va nous emmener très calmement jusqu’à Oranienburg, dernière halte avant Berlin. Nous sommes partis vers 11h (j’ai honte), nous y serons vers 18h00. Il faut dire qu’avant, il y a l’écluse de Lehnitz, dont la réputation n’est plus à faire. Cet ouvrage, qui commande l’accès nord de Berlin, est emprunté par tous les gros gabarits croisés sur le canal en venant. Ils sont évidemment prioritaires, et les bateaux de plaisance doivent attendre, ce qui est logique. Le hic, c’est qu’on ne sait jamais quand on va passer. Alors, on se colle derrière la file d’attente, et… on patiente. Nous avons eu pas mal de chance : notre séjour ne fut que d’un gros quart d’heure. Le prochain passage était prévu pour 17h45, finalement nous avons tous émigré à 17h tapantes, juste après qu’un pousseur et ses deux énormes barges soit passé. Nous remontons la Havelstraße vers l’église St Nicolai, en centre ville, et sous nos pas, de petits pavés de cuivre rappellent les noms des déportés des camps de concentration d’Oranienburg. Le premier de tous en Prusse à partir de 1933. Il sera déplacé en 36 à Sachsenhausen, un peu plus loin en dehors de la ville ; C’est là que furent expérimentées les méthodes d’extermination comme l’asphyxie ou les fours crématoires. Plus de 100 000 personnes y périront. |
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Texte & photos : © JF Macaigne
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