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De Scey/Saône à Besançon JF Macaigne


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Scey/Saône et la petite Saône   Gray/Mantoche   Pontailler   Auxonne    Dole    Besançon

Le lendemain, réveil en fanfare par un pêcheur à qui nous avons « pris Son coin ». Je lui objecte qu’il n’y avait pas de pancarte, mais comme l’homme est plutôt dans le genre sportif (et matinal), je préfère lancer le moteur et aller en face amarrer Seurre pour y prendre le petit-déjeuner. C’est plus tranquille, et aussi plus ensoleillé. Les cygnes qui baladent leur petit sont également de cet avis.
Gray est une halte impérative. On passe l’écluse, et on s’amarre sur le quai Mavia, rive droite. La ville regorge de monuments magnifiques : la basilique Notre-Dame (XVe-XVIe), avec sa statue du Christ mort, réalisée par Lullier au XVIe siècle, ses tableaux (Montesanto, Mazzanti…), ses piliers peints Renaissance, et son orgue de Claude Valentin achevé par Riepp, mérite plus qu’une visite. Vous pouvez également diriger vos pas vers le château, qui abrite le musée ; vers l’Hôtel de ville du XVIe, pour admirer son toit magnifique et ses reflets dans la maison d’en face ; vers l’incroyable bibliothèque toute en boiseries, attenante à l’Hôtel de ville ; vers l’Hôtel-Dieu de la première moitié du XVIIIe siècle, bâti selon une croix grecque ; ou encore vers le petit théâtre à l’italienne, de l’autre côté de la ville, rouvert depuis 2006. Les rues sont peuplées de jolies maisons anciennes, et les pavés de certaines racontent les riches heures du XVIe siècle.
L’un des autres attraits de Gray réside dans la proximité d’un supermarché à 50m du quai, face aux anciens Grands Moulins. Amener son chariot jusque sous le nez de la pénichette, ça n’est pas si courant !
A moins d’une heure de navigation existe une petite halte au quai accueillant, à l’ombre des saules pleureurs, avec quelques tables parfaites pour pique-niquer. Ajoutez à cela un lampadaire romantique pour le soir, une borne pour tirer de l’eau, et vous aurez une idée de Mantoche.
Enfin, de son quai, car le village ne manque pas non plus de surprises, comme ce château remanié en 1613, puis transformé au XVIIIe siècle devant lequel vous stationnez. Derrière, l’église à bulbe date du XVIIIe, mais sa chapelle Saint Nicolas, patron des mariniers, date de l’église d’origine, du XIIe. Vous ne les voyez pas, mais Juliette, Angélique, Marie-Anne et Mélanie chantent ensemble, et donnent respectivement le do, le mi, le sol, et le do. L’accord parfait. Vous l’avez compris, ce sont les cloches, tout là-haut. Elles datent de la fin du XIXe, et tous les ans, bien sûr, volent de concert jusqu’à Rome au moment de Pâques…
C’est à Mantoche que j’ai vu pour la première fois un canard extraordinaire que Charles Trenet aurait adoré. Un canard de toutes les couleurs : vert, blanc noir, rouge jaune, marron, beige avec quelques reflets bleutés. Un spécimen spécial peintre fou, avec une sorte de houppe à l’arrière de la tête. Un artiste. Renseignements pris, il s’agissait d’un canard carolin. Il était accompagné de sa femelle – très affairée -, mais elle différait assez peu des femelles colverts, et je ne suis pas non plus ornithologue. Il semblerait que l’oiseau vive plutôt en Amérique du Nord, Mais ces deux là avaient du profiter d’un charter, très en vogue actuellement chez les canards, bien sûr. Quoiqu’il en soit, il quémandait du pain comme les autres, et sans accent.
     
 
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