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Nous repartons d’un pied léger après une nuit bien au chaud, peuplée de rêves de hérons gobeurs de grenouilles, et nous entrons enfin à Zaanse Schans.
Au menu : de superbes moulins, dont un de 1663, une fromagerie, une épicerie, un sabotier, un chantier naval, et une nichée de petites maisons vertes aux tuiles rouges dont les fleurs nous sourient.
Le petit village ressemble un peu à Main street, Disneyland, à ceci près que les maisons n’ont pas été construites pour l’occasion. Au milieu des prés de petits canaux barrés de ponts basculants et de passerelles en bois miniatures, font quelque peu penser à un jardin japonais à l’européenne. C’est délicieux. A la fromagerie, une dame en costume traditionnel, coiffée de dentelle opère au milieu d’instruments modernes sous les yeux de chinois ravis. Au stand des fromages, on se bouscule pour ramener Gouda et Edam rouges, verts, noirs, jaunes…

Un peu plus loin, les enfants découvrent la confiserie…Pas de Mistral gagnant, mais du sucre candy, des sucettes, du réglisse et mille autres choses dans des bocaux de verre à l’ancienne. Finalement, les saveurs anciennes plaisent tout autant à la jeune génération.
Au milieu du village, l’exacte reproduction de la première épicerie d’Albert Heijn (le « Grand » du supermarché néerlandais), avec comptoir en bois, énorme moulin à café, balance en cuivre, et bacs à grains. Même les sacs d’emballage en papier sont présents, suspendus par des ficelles. Au dessus de la porte, le portrait ovale du fondateur, dans un cadre en bois verni, nous observe d’un air sérieux.

Juste en face, un amour de petit jardin à la française, et quelques maisons fleuries, au bord des canaux, nous rappellent que des familles vivent ici. Avec le confort moderne, je vous rassure, personne ne fait concurrence à « La Ferme »…


Les moulins paraissent immenses, d’en bas. Les voiles tournent, pour des usages différents selon les édifices. Il y a le moulin à huile, celui qui fabrique de la moutarde, un autre qui entraîne une scierie, le moulin à peinture… Ils ont des noms évocateurs : « De Kat (le chat)», « De Huisman », « De Zoecker (le Chercheur) », « De Os (le bœuf) », « De Bonte Hen (la poule pie) », « De Ooievaar (la cigogne) », et aussi l’inquiétant « De Dood (la mort) ».
Dans les pâtures de la ferme, une biquette fait du charme aux enfants, et sur le parking, un chauffeur de car chinois nourrit des canards comblés. Ceux-là ne finiront pas « laqués »… Les appareils photos crépitent. C'est l'extase !
En revenant au bateau, nous croisons dans un pré une petite troupe de brebis et d’agneaux, dont l’un paraît très intéressé par notre arrivée. Il fait « le beau », cabriole, minaude, et vient nous flairer la main. Une heureuse nature… Juste en face, un terrain de foot, cerné par un peit canal. Malgré les grillages, le ballon s’égare parfois…dans l’eau ! C’est la raison de l’instrument bizarre installé sur les berges : une perche muni d’un arceau pour récupérer le ballon. Où l’ingéniosité va-t-elle se nicher…?

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Texte & photos
© JF Macaigne
Suite du voyage