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Au petit matin, réveil par le chant des oiseaux, douche et petit-déjeuner,
et de nouveau, le moteur repart au premier tour de clef. Pas de souci.
D’ailleurs, si nous en avions eu, la base Locaboat
nous avait laissé un numéro de portable, pour nous guider
ou nous envoyer du secours. C’est bon de se sentir épaulé… Le
temps est radieux, et nous sommes un peu paresseux, aujourd’hui.
Un voyage en péniche, c’est aussi fait pour cela. Pour
prendre son temps. Flemmarder. Musarder. Vivre les heures qui passent.
Sans penser à autre chose qu’au bonheur d’être
là. « Qu’il est bon de ne rien faire quand tout s’agite
autour de vous » professait un célèbre animateur
de radio dans des temps heureux… C’est exactement le programme
que nous nous sommes fixés !
Nous arrivons sur la place…vide, ou presque. On nous apprend que le marché aux fromages commence en juin. Nous sommes un peu en avance. On se console avec un petit musée du fromage, mais le cœur n’y est pas. Nous nous consolons en parcourant les ruelles pavées du village, et nous trouvons quand même une fromagerie au bord du canal, face à la mairie. Commence alors une débauche de saveurs toutes différentes, de textures, du plus tendre au plus dur, de couleurs, du blanc laiteux au jaune orangé foncé. Tous ces délices sont fabriqués ici. C’est de l’ « édam » ! Je pensais naïvement qu’il n’en existait qu’une sorte, celle que je trouvais chez mon supermarché habituel. Erreur grossière…Cela donne un coup au chauvinisme latent. Nous avons rapporté quelques kilos de ces merveilles, et, ma foi, depuis que nous les avons épuisés, ils me manquent ! Dans les rues d’Edam, les fenêtres au rez-de-chaussée n’ont que peu de rideaux, ou alors quelques dentelles. La vue est directe sur les intérieurs hollandais, ordonnés et chaleureux. Les chats somnolent derrière les carreaux, et la vie est rythmée par le carillon de l’église, qui joue des airs différents tous les quarts d’heure. Il est midi, l’heure de rentrer au bateau et de déguster nos acquisitions… |
Texte
& photos © JF Macaigne |