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La Riviera del Brenta JF Macaigne


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    Pénichette® 1180FB    Chioggia/Malcontenta   Malcontenta/Mira   Mira   Mira/Strà   Strà   Strà/Padoue    Padoue

Padoue.
L’Histoire de Padoue ne remonte pas à hier, puisque déjà Virgile en parle dans l’Enéide… C’est dire s’il y a des choses à voir, à faire, à visiter… et à manger ! Citer tous les monuments de la ville serait trop long. Il vaut mieux voir avec l’Office du Tourisme,  remarquablement efficace et chaleureux, pour se faire concocter une visite sur mesure, qui permettra de prendre le poul de cette cité si agréable.
Nous avons opté pour un circuit à travers le cœur médiéval, dominé par le palais de la Raison (1218), ancien siège des tribunaux de la ville et, au rez de chaussée, des boutiques.Le tribunal a déménagé pour laiser place à un cheval de bois énorme, qui évoque irrésistiblement le Cheval de Troie, en nettement plus élégant.
Dessous, les boutiques sont toujours là. Et c’est un vrai régal. Pour les yeux, d’abord, pour l’estomac, ensuite.Tout ce que l’Italie offre aux gourmands se retrouve ici. De chaque côté de l’édifice, deux places : la Place aux Fruits et la Place aux Herbes. Contrairement à ce que son nom semble indiquer, c’est sur cette dernière que l’on achète les fruits et les légumes, le matin. Les herbes sont plutôt de l’autre côté, Place aux Fruits, avec les vêtements et la quincaillerie… Va comprendre !

Tout autour, une myriade de sites à visiter : la cathédrale Santa Maria Assunta (XVIe) et son baptistère, joyau décoré de fresques de Giusto de Menabuoi, et dont la coupole est l’une des plus admirables qui soient.

 

Juste derrière, le Musée Diocésain et le Palais épiscopal, orné des centaines de portraits des évêques de Padoue ; La Porte Altinate (1256), vestige des premières murailles de la ville ; Le Café Pedrocchi, où l’on boit de délicieux spritzs, et où Stendhal lui-même vint écrire quelques pages de la Chartreuse de Parme. Les savants s’y rencontraient au XIXe, et les étudiants de l’Université y préparèrent les émeutes de 1848. L’Université de Padoue, l’une des plus anciennes du monde (1222), est logée dans le Palais du Bo, à deux pas de là. On peut y voir la chaire de Galilée qui y enseigna entre 1592 et 1610, et, aux murs, dans les couloirs et les salles, les blasons de toutes les familles qui y envoyèrent leurs fils. On y visite aussi l’amphithéâtre, l’ancienne grande école des légistes et le plus ancien théâtre anatomique stable du monde, d’où le professeur, en bas au centre, enseignait aux futurs médecins réunis autour des rambardes de bois ovales des étages supérieurs.

Il faut se perdre dans les vieilles rues de l’ancien Ghetto, où l’on déniche l’introuvable dans les boutiques à la mode, entre les façades d’inspiration vénitienne. En descendant la Via Roma et la Via Umberto I, on arrive à l’immense place du Prato della Valle, décoré des statues des gloires de la ville. En franchissant un petit canal, on arrive au jardin botanique, fondé en 1545 pour l’étude des simples.Ce jardin universitaire, le plus ancien au monde resté au même endroit, accueille plus de 6000 plantes, classées en quatre sections : les exotiques, les vénéneuses, les médicinales, et les insectivores. Gœthe aimait y étudier, notamment un palmier de Saint-Pierre, planté en 1585, qui inspira ses intuitions sur l’évolution, consignées dans La Métamorphose des plantes. On remonte la Via Orto Botanico, et on arrive sur la Piazza del Santo, où les magasins de souvenirs religieux et de porte-bonheurs s’épanouissent, et où s’élève la Basilique Saint-Antoine, patron de la ville, réputé pour retrouver les objets perdus. Sa construction débuta en 1232, quelques mois après la mort du saint. Coupoles et minarets se mêlent et donnent un ensemble architectural d’une grande beauté qui renferme de nombreuses fresques et statues, ainsi qu’un maitre-autel de Donatello. A la Scuola del Santo, à côté, on peut admirer notamment trois fresques du Titien, absolument magnifiques.

On termine (si l’on peut dire) la visite de la ville par le musée et l’église des Eremitani et les œuvres d’Andrea Mantegna, puis par la merveille : la Capella degli Scrovegni (1303-1305). C’est là que Giotto a réalisé un chef d’œuvre absolu : la vie de Marie et de Jésus, la passion, la résurection, et la fresque du Jugement dernier, sur le mur intérieur de la façade ouest. Les bleus éclatent, les portraits sont saisissants, la chapelle entière est comme illuminée de tant de beauté. S’arracher de la contemplation de ces peintures demande une certaine dose de volonté…
La visite de Padoue ne s’arrête pas là, bien sûr, il reste encore quantité de choses à découvrir, tant sur le plan architectural que culturel et même gastronomique. Songez simplement que la Pénichette® se rend à Chioggia… Allez, vous reviendrez !

     
Texte & photos : ©JF Macaigne
 
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