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La
première pensée, lorsqu’on réserve une 1400
FB, est de se demander si l’on sera capable de piloter un bateau
de 14 mètres. C’est vrai que, dit comme cela, ça
paraît très long. Et pourtant, aux commandes du bateau,
on se sent immédiatement en confiance. Rarement j’ai piloté une
pénichette® aussi maniable et facile à manœuvrer.
Les commandes réagissent du bout des doigts, et, pour se « garer » dans
un port, ou pire, entre deux pontons (les connaisseurs savent de quoi
je parle) le propulseur d’étrave est un vrai petit bijou.
Le tout en silence, un peu comme une voiture anglaise de grand luxe.
Vous m’avez compris. On sent qu’il y a là-dessous
de la réserve de puissance, et qu’elle est prête à être
utilisée à n’importe quel instant.
Evidemment,
on ne manœuvre pas une 1400 FB comme un hors bord, ce serait
injure. Elle se manie en souplesse, en puissance, dans une extrême
douceur.
Personnellement,
j’aime le pont haut des Flying Bridges.
C’est un endroit de vie. Le pilotage y est plus aisé qu’à l’intérieur,
parce que l’on voit tout, mais il y a des moments où l’on
n’a pas le choix. Pour le bronzage, rien ne vaut l’espace
devant la barre, si ce n’est le pont, plus bas, au dessus des
cabines. D’autre part, la grande table de la 1400 permet de déjeuner
(ou dîner, c’est encore meilleur) à huit sans se
gêner.
Du
pont supérieur, on accède au carré par
une échelle très raide mais sans danger, même lorsqu’il
y a urgence. Dans le salon, tout le monde se réunit autour de
la grande table, assis sur la banquette ou sur les chaises pliantes.
A huit, on peut encore inviter, il reste de la place… Par expérience,
pour écrire ou pour lire, c’est l’endroit que je
préfère. Calme et espace. Les larges fenêtres y
sont pour beaucoup.
La cuisine est plus large que sur les autres pénichettes®,
1500 exceptée. On peut préparer un repas à deux
sans s’emmêler les fourchettes, et la petite déserte,
c’est le clin d’œil pratique. En face, frigo, réserve
des verres et des bouteilles (casier en bois – très chic)
; On se tient debout devant et on n’y reste pas. Comme cela,
pas d’embouteillage…
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A l’arrière, derrière
une cloison façon persienne en bois, une grande chambre à lit
double, idéale pour les amoureux, qui jouxte une plus petite
a deux couchettes superposées. Le coin rêvé pour
les enfants : séparés des parents, et vue sur le canal
grâce à la porte privée (attention de bien vérifier
qu’elle est fermée lors des balades à terre). Salle
d’eau et toilettes sont séparées, ce qui permet
une répartition judicieuse du temps d’occupation, le
matin ou le soir.
A l’avant, deux chambres à deux couchettes
coulissantes formant lit double, et deux douches/toilettes pourvues
de tablettes multiples et de compartiments étanches. N’oubliez
pas quand même de sortir le papier toilette avant de prendre
une douche… Partout des placards, y compris dans le salon. A
tel point qu’à huit, il y en a un qui est resté quasiment
inutilisé. Le luxe, en quelque sorte.
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Pour
terminer, le conseil de l’ami : si vous ne pilotez pas, la meilleure place est à l’avant,
juste au-dessus de l’étrave du bateau. Il y a une petite
banquette (avec des coussins, ce serait mieux, mais ils s’envoleraient)
et même une table de bistrot pour poser son verre. Debout
on est le roi du monde (voir Titanic), mais on peut rester assis.
Simple, quoi.
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