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Le Canal calédonien

 

De Fort Augustus à Inverness, par le loch Ness
 JF
Macaigne

 
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Inverness, Fairfield Road et les lapins
… Et nous avons raison. A 8h, le lac est bien calme, le vent est tombé, et nous parcourons les derniers kilomètres en moins d’une heure. La sortie du lac est réservée à ceux qui ont de bons yeux, ou des jumelles, au choix. Tout au bout, il faut chercher 3 bouées vertes au ras de l’eau indiquant l’entrée du canal vers Inverness. Le phare (le même qu’à Fort Augustus) est en rénovation et disparait sous les échafaudages. C’est néanmoins un excellent repère. La meilleure navigation consiste à suivre la montagne sur la gauche, couverte de sapins et d’éboulis pierreux. Après l’hôtel Clansman, grande bâtisse marron au toit d’ardoises, en quelques minutes on arrive à l’extrémité du Ness. Quelques maisons blanches semi cachées entre les arbres, une plage de gros sable couleur rouille, et un peu sur la droite, voici l’entrée du petit Loch Dochfour, menant à la portion de Canal Calédonien qui double la rivière Ness, impraticable. Au confluent avec celle-ci, un homme pêche à la mouche en aval du barrage, ce qui produit un curieux effet d’optique, comme si le personnage était coupé en deux. Après l’écluse de Dochgarroch le canal serpente (où est Nessie, bon sang !) entre les genêts en fleurs et c’est absolument magnifique. Nous passons le pont tournant de Tomnahurich et quelques minutes plus tard, nous sommes à Inverness. Nous amarrons à la Caley Marina, à 100 m de l’échelle d’écluse de Muirtown Flight. Ces gens sont charmants, et si jamais vous avez besoin d’un bout de corde, d’un vêtement marin ou d’une pièce détachée, c’est ici que cela se passe. De plus, nous sommes à 10 mn de marche du centre ville, par une rue étonnante : #Fairfield Road. Les jardins enchanteraient n’importe quel peintre paysagiste. C’est un foisonnement de rhododendrons multicolores, de lupins, de lavandes, de genêts, d’azalées, de lys, et de dizaines de plantes arrangées dans un désordre savamment orchestré. C’est la rue des Bed & Breakfasts, à en juger par le nombre étonnant de ces établissements ici.
On arrive en ville par le Greig Street Bridge, une passerelle piétonne en ferraille grise, qui bouge sous les pieds façon pont de liane. Très impressionnant. Généralement, on ne s’attarde pas. Il suffit ensuite de continuer tout droit en jetant un œil, à gauche, sur le cimetière de l’Old High Church, le plus ancien de la ville, pour tomber sur Church Street, qu’il faut prendre à droite.
On dépasse l’Abertarff House, la plus vieille maison d’Inverness, construite en 1593, et l’on débouche devant l’Hôtel de ville, d’un style néo-gothique que n’aurait pas renié Violet-le-Duc. Juste derrière, le château offre un point de vue imprenable sur la ville et la Ness. Les jardins alentour sont envahis de petits lapins adorables qui transforment consciencieusement le sous-sol en labyrinthe, et font la joie des nature lovers qui viennent les observer.
La grande rue piétonne devant le Town House est High Street. On y trouve, là et dans les rues autour, tout ce qui peut faire la joie d’un touriste français : whiskies, fromages anglais, sauces invraisemblables et introuvables ailleurs, vestes en tweed, écharpes, pulls, et, pourquoi pas, un kilt, indispensable pendant la journée de la jupe, ou encore tout l’attirail spécifique aux Ecossais les jours de gala. Il faut dire que ça a une sacrée allure… !

 

 
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Texte & photos : © JF Macaigne