Loch Ness, le retour…
Les vacances ne s’arrêtaient pas là. Nous avions à explorer l’autre côté du Canal Calédonien, vers l’Ouest. Le lendemain, nous aurions dû être à l’ouverture (8 h 10) du pont de Tomnahurich, car 10 mn plus tard, il ferme jusqu’à 9 h et quart pour permettre aux autochtones d’aller travailler. Mais un peu de patience ne nuit pas, il y en a même qui en font un jeu. Aussitôt le pont ouvert, nous nous élançons sur des eaux qui pourraient servir de miroir à Narcisse, où les reflets des genêts sont extraordinaires. Seconde halte à l’écluse de Dochgarroch Locks, où nous sommes rejoints 1/2 heure plus tard par le Jacobite Queen, le bateau à passagers qui promène son lot de curieux, touristes, chercheurs, poètes, photographes en quête de bonheur nautique ou de rêve de monstre. Il s’élance avant nous, et nous distance sans peine. Cette fois-ci, le lac est plat comme une limande fraîchement repassée, et la visibilité va très très loin, jusqu’à l’autre bout. Le soleil est au rendez-vous, bref, la vie est belle. Pause déjeuner à Drumnadrochit, puis nous reprenons la route.
Naviguer entre les montagnes est unique. Très différent des Pays-bas… C’est un temps idéal pour du ski nautique. A condition de ne pas craindre les apparitions subites d’un plésiosaure en mal de photos. Nous observons la surface, espérant voir surgir un cou ou quelque chose d’inhabituel, mais rien. Un peu comme en Méditerranée où l’on s’esquinte les yeux à chercher des dauphins. Où est-il, ce monstre ? Avec le vent de Nord-Est dans le dos nous traversons en 3 h 1/2. Jusqu’au dernier moment, on cherche, on scrute, on frémit, on montre du doigt, et puis on arrive à Fort Augustus les yeux gonflés et douloureux aux sons discordants d’une cornemuse jouée par un homme en grand uniforme, kilt et bonnet à poil, en bas des écluses. Dommage que l’on n’ait pas ce genre de choses à l'échelle de Foncérannes, je suis sûr que ça plairait beaucoup. Enfin, cela nous console de n’avoir pas vu Nessie.