Le Canal du Midi de Négra à Argens JF Macaigne

Toulouse - Les écluses - Les écluses - Col de Naurouze - Castelnaudary - Carcassonne - Trèbes - Puichéric - Homps/Argens

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A l’écluse de la Méditerranée (après celle de l’Océan – logique), toute habillée de lierre, nous retrouvons les compères du voilier, et attendons que les portes s’ouvrent. Sur les murs de l’écluse, un souvenir émouvant : une pierre gravée de l’An 9 de la République…Cela fait quelque chose. Nous voyageons dans un livre d’Histoire.


 

Les portes s’ouvrent enfin, nous franchissons le pont (très étroit), un petit bief de moins de 800 m, et nous réitérons la manœuvre à la double écluse du Roc! Là, un bateau monte en sens inverse, et nous le croisons dans l’un des sas.
Dextérité de tous côtés, un brin de causette avec l’éclusier, et en avant vers de nouvelles aventures !
Ce ne sont pas moins de trois bassins qui nous attendent à l’écluse suivante : l’écluse de Laurens. Décidemment, on sent que l’on descend vers la Méditerranée. Dans le voilier, qui fait route avec nous, l’ambiance est à la rigolade, et à bord du Saint Sernin, c’est plutôt studieux. Enfin, pas pour tous…
Nous sommes presque en vue de Castelnaudary, et sur tribord, une colonie de canards fait la sieste… Mais bientôt, nous arrivons aux abords de la capitale mondiale du Cassoulet, inventé par les habitants affamés lors de la guerre de Cent Ans. A court de vivres, mais pas à court d’idées, et que soit béni le boulanger qui avait prêté son four ce jour-là !…
Nous passons devant la caserne des pompiers, où s’entraîne une future Janie Longo, puis sous un vieux pont de pierre (le Pont Neuf), et nous voici dans le Grand Bassin, sous une pluie battante ! Quelques péniches sont amarrées là, occupées par d’étranges passagers, et nous allons les rejoindre, face au vieux moulin qui garde l’entrée du Canelot, autre nom du Grand Bassin.

Nous sortons cirés et imperméables, et allons au ravitaillement. On sent le Sud dans les avenues de la ville. Un Sud mouillé en ce qui nous concerne, et nous n’avons pas trop le temps de nous attarder, mais nous promettons de revenir visiter les vieux moulins, la magique collégiale Saint-Michel, et le présidial, construit pour Catherine de Medicis, Comtesse du Lauragais, où l’on peut encore voir les cachots et les intérieurs.
Séchés et de retour à bord, nous passons la quadruple écluse de Saint-Roch, sorte d’ascenseur géant qui nous dépose près de 10 m plus bas dans un grand réservoir de pierre, calme et – enfin – ensoleillé. Les dizaines de touristes viennent au spectacle voir les péniches et les plaisanciers.
Le soir, nous nous endormons sous les platanes de l’écluse de Saint-Sernin, patron de notre bateau. La nuit est claire, le ciel illuminé par des milliers d’étoiles, et l’infusion du soir sur le pont a des odeurs de bout du monde.

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