Les aventures de Nénesse Cargo
détective
1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10-11

Cliquez sur les vignettes pour agrandir les photos



L
e « Vénarey » repart, glissant sans bruit sur les eaux calmes du canal. A l’écluse d’Argentenay, un Berger des Pyrénées nous observe, derrière une clôture. Je le trouve très attentif. Peut-être a-t-il remarqué, comme moi, quelque chose de pas ordinaire ? Je décide de redoubler d’attention.

 

 

A Ancy le Libre, le capitaine confie la barre au photographe pour se dégourdir les jambes en vélo. Ce qui entraîne ma venue sur le pont supérieur, le point culminant du navire, un poste d’observation remarquable.
Nous le suivons de près, casquette bleue et vélo jaune, mais il nous distance aisément. Un vrai champion, cet homme !

A partir de Batilley, les commandes des écluses sont automatisées. Cela veut dire que l’équipage doit se débrouiller tout seul pour manœuvrer les ouvrages. En fait, nous serons suivis tout le temps par un éclusier qui veille au grain. Le maniement est, de fait, très simple : sur un pupitre de commande, les boutons s’allument les uns après les autres. Vert, on appuie, rouge ou clignotant, on attend. Et tout s’enchaîne tout seul. La technique domine… On regrette quand même le brin de causette avec l’éclusier (ou l’éclusière).

En tout état de cause, notre capitaine maintenant sur roues se débrouille comme un pro, et d’écluse en écluse, nous attend pour manœuvrer.
Une bonne dizaine de kilomètres se passent ainsi, un homme à terre, et le reste de l’équipage sur « Vénarey ». Un couple de cygnes à l’élégance de danseurs-étoiles nous font un brin de conduite en espérant récupérer quelques croûtons, les reflets de la végétation alentour inspireraient volontiers quelques peintres, un ragondin traverse le canal devant l’étrave, des canards s’envolent à notre approche, et, sur la berge, les champs de colza continuent à nous enchanter de leurs couleurs violentes. C’est le bonheur sur l’eau.

Nous approchons d’Ancy-le-Franc. Le capitaine remonte à bord, fourbu mais heureux, et, soudain, la silhouette du château se profile à travers le rideau d’arbres.

Nous nous amarrons au port (tout confort), et le rituel recommence… Sac photo, marche à pied, visite succincte du village pour préparer demain, et retour au bateau pour l’apéritif et le dîner au crépuscule sur le pont supérieur .

 

Page précédente
Texte & Photos: © JF Macaigne
Suite du voyage