Les aventures de Nénesse Cargo
détective
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Nous sommes repartis, fendant l’eau, vers de nouvelles aventures.
Le soleil chauffe le pont, ce que je n’apprécie pas trop, car j’ai tendance à me déshydrater. Mais cela a l’air de plaire à mes compagnons. Les champs jaunes succèdent aux berges ombragées. Les canards s’envolent devant l’étrave, bref, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. De grandes falaises crayeuses se dressent sur la rive gauche, et rompent la monotonie. Nous apprendrons en passant à Ravières que l’on extrait de grandes plaques de pierre de cette roche. Avec ce matériau, on construit des pavillons, dalle les jardins et décore les murs.
Ecluse après écluse, nous avançons lentement vers le soir, en piquant des idées de jardins aux éclusiers, passés maîtres en la matière. C’est mieux que dans n’importe quel magazine. De plus les conversations nous renseignent sur une multitude de choses.

Soudain, un grondement déchire l’air : ce sont des mirages de l’escadrille des Cigognes, de Dijon, qui s’entraînent, à quelques minutes de leur base.
Les filles se sont installées à l’avant et papotent, et les garçons refont le monde sur le pont haut. Des papillons bleus, blanc et noirs, oranges, virevoltent autour de nous, l’herbe des berges se mire dans l’eau, et fait penser à un tableau impressionniste. L’eau a la couleur du ciel et le canal est une grande lame bleue qui traverse le paysage. Un petit pont, et nous croisons Buffon, où se trouvent les forges installées par le grand naturaliste pour y faire ses études sur les minéraux. Je regarde les jardins, qui peignent des camaïeux de couleurs vives.
Le bateau accoste, et débarque encore une fois les vélos. La navigation, c’est aussi du sport… On se suit, les uns sur le chemin de halage, les autres sur l’onde bleutée, où les arbres font des taches rosées.
Nous arrivons à Montbard, la patrie de Buffon, en fin d’après-midi, à l’heure où les écluses s’endorment. Le port de plaisance nous accueille, au calme.
Tout le monde débarque, moi compris, et prend la direction du village. Les escaliers sont légion, ici. La statue de l’enfant du pays ainsi que son effigie sont bien présentes, pour ne pas oublier l’auteur de la monumentale « Histoire Naturelle ».
On aperçoit de loin une tour carrée, seul vestige de l’enceinte d’antan, et les ruelles éclairées la nuit par de petites lanternes jaunes invitent à se perdre. L’horloge de l’Hôtel de Ville est surmontée d’un petit clocher carré où s’animent trois sonneurs de cloche en costume d’époque. Tout est charmant et tranquille. Après le dîner, le sommeil sera paisible.

 

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Texte & Photos: © JF Macaigne
Suite du voyage